Résilience locale : le choix de l’angle d’attaque
Lorsqu’une collectivité décide d’engager son territoire sur la voie de la résilience, l’une des premières étapes consiste à choisir entre 3 angles d’attaque :
La stratégie des Petits Cailloux
Dans ce cas, la collectivité choisit de mobiliser ses habitants sur un petit projet (à faible complexité et bien délimité) qui constituera la première pierre de l’édifice résilience (le projet démonstrateur).
Ensuite et après avoir célébré la réussite de ce premier projet avec ses habitants, la collectivité lance un second projet complémentaire du premier…. Et ainsi de suite. Chaque projet capitalisé constitue un point d’ancrage positif pour les projets suivants et peu à peu les habitants prennent confiance en eux discernent une trajectoire qui fait sens ; celui de la résilience et de l’intelligence collective.
Saint-Pierre-de-Frugie est un bel exemple de cette stratégie des petits cailloux (ou des petits pas)
Obtention rapide de résultats encourageants et apprentissage à moindre risque du débat démocratique sont les principaux atouts de cet angle d’attaque.
La « Grande cause »
Dans ce cas, la collectivité choisit de mobiliser la population pour relever un défi majeur auquel est confronté le territoire.
Il peut s’agir d’atteindre la neutralité carbone, de lutter contre la désertification médicale, d’atteindre l’autonomie alimentaire ou énergétique, de mettre fin à l’insécurité dans une cité, …
Ici bien sûr, la complexité est d’un tout autre ordre et les risques de conflit bien que modérés existent.
Le Projet d’ensemble
Dans ce cas, la collectivité choisit de se doter d’un projet de territoire résilient.
Les habitants sont invités à évaluer la qualité de vie à l’aune des 11 processus de vie (voir article diagnostic stratégique territorial) et à concevoir des scénarios stratégiques.
Dans l’absolu, aucun de ces 3 angles d’attaque ne peut être considéré comme meilleur même si l’urgence climatique et l’état de dévitalisation de nombreux territoires tendraient à privilégier les 2 derniers.
D’une manière générale, le choix de l’angle d’attaque dépendra des caractéristiques du territoire, de ses difficultés et de sa maturité démocratique.
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