Vous avez dit “Désobéissance civile” ?

La désobéissance civile est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique.

La désobéissance est par nature une action collective organisée, mais elle peut être initiée par le sursaut moral et le courage d’un individu qui finit par mobiliser un courant plus large.

Gandhi en Inde, Martin Luther King aux États-Unis, Mandela en Afrique du Sud en sont les incarnations les plus célèbres.

Commentaire : « Hors la loi et pourtant porteurs d’avenir ». Philosophiquement les actes de désobéissance civil ne devraient pas être considérés comme une menace pour les démocraties abouties mais au contraire comme un moyen souvent salvateur de questionner collectivement et pacifiquement l’adaptation de nos choix de société à chaque moment de notre histoire. Bien sûr, les suffragettes auraient préféré s’épargner des années de lutte mais n’oublions pas que les normes sociales une fois établies ont la peau dure.

La désobéissance civile ayant pour but l’abrogation pacifique d’une règle, elle a besoin d’être jugée pour exister et s’imposer comme nouvelle norme. Il lui faut donc dans un premier temps, attirer l’attention des médias et des pouvoirs publics mais surtout susciter le soutien d’un maximum de citoyens pour faire pression. D’où une surenchère d’happenings et d’actions coup de poing qui peuvent s’avérer contre-productifs aux yeux de la population.

D’une manière générale, le principe de désobéissance civile pose au moins 2 questions fondamentales :

  • La raison éthique est-elle légitime pour s’imposer au droit ordinaire et réciproquement ? Y a-t-il hiérarchie entre les 2 principes ? Pour rester dans l’actualité, est-il plus grave de taguer un monument en toute illégalité ou de polluer un éco système en toute légalité ?
  • Autre question : A l’instar de la consommation de stupéfiants, la frontière entre désobéissance douce (pacifique) et dure (dégradation de biens) est ténue. La fin justifie-t-elle les moyens si le combat est juste ? Jusqu’où aller face à un État et des intérêts privés perçus comme autistes ?

Nul ne connaît les réponses ni comment évolueront les démonstrations de désobéissance civile mais on peut parier que ces actes vont se multiplier en l’absence de dialogue social et d’une vision partagée de ce qui constituerait les fondements d’un monde porteur d’avenir.

Laissez un commentaire - Partagez une initiative sur ce thème

%d blogueurs aiment cette page :