Vous avez dit réchauffement climatique ?

Priorité à la réduction de l’empreinte carbone. Face à la tragédie annoncée du réchauffement climatique les solutions ne manquent pas : économie circulaire, énergies douces, circuits courts, consommation raisonnée, fiscalité incitative, plan Marshall vert … Encore faut-il que les initiatives et solutions soient portées et supportées aussi bien par les élites que par la population dans son ensemble.
Petit rappel des conséquences en cascade du réchauffement climatique :
- Augmentation de la température qui entraîne déjà :
- Élévation du niveau des océans et inondations quasi inévitables : Amsterdam, Lower Manhattan, Maldives, Keys islands, Bangladesh, ..
- Désertification
- Raréfaction de l’eau potable
- Multiplication des Cyclones, tornades, ouragans, typhons, raz de marée
- Disparition d’espèces (ex : le récif corallien) et effondrement de la bio diversité
- Multiplication des feux de forêt qui libèrent le Co2 qui vient alimenter le cercle vicieux du réchauffement climatique
- Au total, on s’attend à une forte augmentation de la pauvreté, de la malnutrition et des pandémies (palludisme, dengue, ). La Banque mondiale estime dans un rapport publié en novembre 2015 que plus de 100 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté si les objectifs de réduction des gaz à effets de serre n’étaient pas tenus. Un réchauffement planétaire de 2 à 3°C augmenterait de 5% le nombre d’habitants exposés au paludisme, soit une hausse de 150 millions de personnes. Et selon l’OMS, «Deux milliards de personnes de plus pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue d’ici les années 2080». Ce qui se traduirait par :
- Des décès par millions. L’OMS estimait ainsi en 2014 que le réchauffement climatique pourrait causer la mort de près de 250 000 personnes chaque année. Une estimation jugée «conservatrice» par une étude du New England Journal of Medecine en janvier 2019, qui avançait que en raison des seules pénuries alimentaires causées par le climat, ce sont près de 529 000 adultes qui pourraient perdre la vie en 2050.
- Des migrations massives. Dans son rapport de 2019, l’Onu prédisait 280 millions de déplacés dans le monde en 2050. Et ce, dans le scénario optimiste d’une hausse de 2°C.
- A terme, le réchauffement climatique pourrait provoquer une multiplication des conflits entre populations (voire des guerres) pour l’accès à l’eau, à la nourriture et à des territoires relativement épargnés
- Au total, on s’attend à une forte augmentation de la pauvreté, de la malnutrition et des pandémies (palludisme, dengue, ). La Banque mondiale estime dans un rapport publié en novembre 2015 que plus de 100 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté si les objectifs de réduction des gaz à effets de serre n’étaient pas tenus. Un réchauffement planétaire de 2 à 3°C augmenterait de 5% le nombre d’habitants exposés au paludisme, soit une hausse de 150 millions de personnes. Et selon l’OMS, «Deux milliards de personnes de plus pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue d’ici les années 2080». Ce qui se traduirait par :
Les réactions possibles face à la menace
En France -pays climatiquement tempéré mais socialement tempétueux- ces conflits seront peut-être d’abord d’une autre nature :
- Vegan contre « carnassiers ». A quand l’affrontement ?!
- Propriétaires de SUV contre cyclistes et piétons militants
- Conflits entre salariés des entreprises carbonées qui défendent leur emploi dans l’aéronautique, l’automobile, l’industrie alimentaire et ceux qui exigent la réduction drastique de ces activités
Au niveau individuel, on peut anticiper différentes attitudes à mesure que la vague se rapproche :
- Le déni de réalité pour ceux qui continuent à s’accrocher jusqu’au bout au mythe de la mondialisation heureuse et aux vertus d’un libéralisme débridé
- La pensée magique. La foi inébranlable dans le progrès technique (miroirs réfléchissant les rayons solaires, enfouissement du dioxyde de carbone, ..) qui nous épargnerait tout effort d’adaptation
- La fuite. Je supplie la providence, je me cache, je me protège avec ma famille dans mon garage bunkérisé. J’achète du sucre et du beurre pour dix ans.
- L’égoïsme et parfois le cynisme pour ceux qui pensent changer de planète le moment venu
- L’agression. Je pille. Je marche sur les autres. Je participe à des descentes musclées pour m’attribuer un territoire, une ressource.
- L’intelligence collective. Je garde mon sang froid. Je conserve mon humanité et fais appel à la solidarité, à l’entraide sachant que le loup solitaire et la brebis isolée ont peu de chance de survivre (surtout la brebis à court terme en cas de rencontre avec le prédateur 🙂
Question : Alors que chaque jour qui passe nous rapproche de la catastrophe est-il encore temps d’apporter une réponse collective responsable ?
Ce qui peut être fait à l’échelle d’un gouvernement, d’une collectivité :
- Communication courageuse et massive invitant les citoyens à adopter un comportement individuel exemplaire en matière de consommation
- Mise en avant et financement d’initiatives individuelles et collectives vertueuses
- Répartition plus équitable des richesses et des ressources : fiscalité redistributive, renforcement des services communs, gratuité des soins, de l’alimentation, mise en place d’un revenu garanti décent pour les plus fragiles
- Relocalisation des productions (recherche d’autonomie alimentaire, énergétique et de souveraineté économique)
- Mise en œuvre effective de plans climat ambitieux mais surtout élaborés avec au moins 40 % des habitants
- Démocratie inclusive et intelligence collective. Mise en place d’instances de démocratie directe et permanente permettant la confrontation apaisée et constructive de solutions entre l’ensemble des parties prenantes (chefs d’entreprise, citoyens, associations, experts, …)
Ce qui devrait être fait à l’échelle des individus
- Etre soi-même exemplaire sans attendre que son voisin le soit
- Rejoindre, participer à des collectifs de citoyens
En conclusion : Face à une vague chaque jour plus menaçante, le « chacun pour soi » et les solutions autoritaires, anxiogènes et stigmatisantes doivent être absolument évitées (le corps social a assez souffert depuis le début de la pandémie) car elles porteraient un coup fatal à la cohésion nationale et à la démocratie.
Raison de plus pour dès aujourd’hui faire le choix de l’intelligence collective !