“la première victime du dérèglement climatique, c’est l’agriculture”

Interview de Bertrand Valiorgue, Docteur en management et gestion des entreprises
On nous parle souvent de changement climatique et vous placez pour votre part votre livre sous l’angle d’une nouvelle ère géologique, l’anthropocène, il y a un lien entre les deux ?
Le réchauffement climatique entraîne des bouleversements très importants qui amènent certains spécialistes à dire que nous allons entrer dans une nouvelle époque géologique, l’anthropocène, parce que ce réchauffement est de grande ampleur. Par rapport à cela, le secteur qui est le plus fragilisé aujourd’hui, c’est l’agriculture.
Malgré ce constat, vous ne promettez pas l’apocalypse comme certains. Une de vos phrases clefs c’est de dire que “si l’agriculture se fait régénératrice, elle figure comme une des solutions”.
Nos agriculteurs prennent de plein fouet le réchauffement climatique. Il faut faire quelque chose pour les protéger sinon on ne va pas avoir assez à manger. Au-delà de cette protection, le secteur agricole peut apporter des solutions face au dérèglement climatique. Les agriculteurs peuvent stocker du carbone grâce à certaines techniques culturales. Ils ne peuvent pas tout régler sur ce sujet mais ils peuvent nous rendre des services. Ils peuvent aussi participer à la régénération des sols. Ce que l’on appelle aujourd’hui l’agriculture de conservation des sols où on rend les sols plus vivants, en apportant de la biodiversité, en arrêtant les labours par exemple.