Définition
Un écosystème est un ensemble formé par une communauté d’êtres vivants en interaction avec leur environnement.
Les composants d’un écosystème développent un réseau dense de dépendances, d’échanges d’énergie, d’information et de matière permettant le maintien et le développement de la vie.
Un écosystème est réputé sain quand l’ensemble des organismes vivants et des milieux inertes forment un système capable de résilience.
Enjeux des écosystèmes locaux
De toute évidence, les actions individuelles (les colibris) ne suffiront pas à relever les défis contemporains et à venir (ex : réduction de l’empreinte carbone d’un territoire, recherche d’autonomie énergétique, lutte contre la pauvreté, …).
Il s’agit de mobiliser et d’amener à la coopération l’ensemble des énergies et intelligences du territoire pour préserver et développer la résilience des acteurs locaux (entreprises, associations, individus, ..) eux-mêmes et celle de leur habitat (le territoire dans sa globalité).
Pourquoi booster les liens de coopération au sein d’un éco système local ?
- Réduire les coûts : D’importantes économies pourraient être réalisées si les entreprises locales mutualisaient davantage certaines de leurs fonctions (informatique, comptabilité, ..) et leurs achats
- Réussir ce que l’on ne peut pas faire seul :
- Conception de nouveaux produits
- Mise en place d’une filière, d’une offre globale
- Financement d’une campagne de promotion, d’un projet d’intérêt général (financement participatif)
Les dimensions d’un écosystème à prendre en compte :
- Le type de gouvernance : cooptation (1) ou prescription (les composants sont incités à collaborer par la collectivité ou l’entreprise tête de réseau)
- La composition :
- Entreprises relevant du même secteur
- Acteurs d’une filière (ex : la filière du bois)
- Ensemble des acteurs d’un territoire (écosystème local)
- Le niveau d’engagement : à tempérament (club) ou à objectifs (engagement de résultat)
(1) Risques :
- Réunionite et inefficacité
- Masturbation intellectuelle
- Militantisme hors sol
4 écosystèmes à développer :
- Le réseau d’entreprises : Des entreprises d’un même secteur (aménageurs, bailleurs) se cooptent pour mutualiser leurs coûts et engager des actions/projets
- Avis d’expert : un aménageur de type EPL est légitime pour proposer :
- À ses pairs de s’organiser pour développer leur résilience ensemble
- À sa collectivité de référence de l’aider à mettre en place voire d’animer cet écosystème
- L’écosystème intégré : Une entreprise (ex : aménageur) constitue et anime sa task force de sous-traitants/prestataires. Appliqué à la recherche de résilience, la composition et l’organisation de l’écosystème dédié devra permettre de répondre à l’ensemble du besoin de résilience des collectivités.
- Avis d’expert : Constituer et animer cette task force de prestataires/partenaires constitueraient un atout concurrentiel
- L’écosystème local : Une collectivité encourage tout ou partie des acteurs locaux (entreprises, associations, commerçants, habitants) à coopérer. Elle met à leur disposition l’ingénierie et l’organisation nécessaires.
- Avis d’expert : Un aménageur de type EPL est légitime pour proposer à une collectivité de mettre en place et d’animer cet écosystème
- La communauté de communes : Des communes (de la même EPCI ou pas) décident de développer leur collaboration et de se compléter pour faire face à la crise transformation systémique.
- Avis d’expert : Un aménageur de type EPL pourrait proposer cette ingénierie de collaboration et d’intelligence collective intercommunale

Le tsunami climatique se rapproche et les compteurs commencent à s’affoler…
- L’été dernier, une centaine de communes en France étaient déjà en pénurie d’eau ; juillet étant le mois le plus sec jamais enregistré pour la France après le mois de mars…1961
- Au 26 mai 2023, 45 départements de métropole étaient déjà concernés par une vigilance sécheresse et des appels à des restrictions d’eau
- Signe inquiétant : Christophe Béchu -que Coluche aurait sans doute appelé « Ministre du désastre »- a demandé la prise en compte d’un scénario à + 4° (le pire des scénarios)
.. en attendant le prochain été meurtrier (sans Isabelle Adjani ni Alain Souchon)
L’inaction climatique (*) sera-t-elle suivie d’un « qui aurait pu prévoir ? » (**) et d’un nouveau passage en force (infantiliser, stigmatiser, surveiller, interdire, réprimer).
(*) En novembre 2020, le Conseil d’État a constaté que la baisse des émissions engagée sur les dernières années était trop faible
Le 14 octobre 2021, le tribunal administratif de Paris a condamné l’État à réparer les dommages causés par son inaction climatique
(**) Emmanuel Macron lors de ses vœux le 31 décembre 2022 : « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? ». Rappelons que le premier rapport du Giec sur le sujet date de 1990.
D’une manière générale, que peut-on attendre d’un gouvernement désormais inaudible :
- Une vague de décrets imposés à l’ensemble des territoires sans aucune concertation ni discernement ?
- Des effets d’annonce non suivis d’effets (ex : rénovation thermique des logements) ou des mesurettes (décret interdisant les vols en cas d’alternative ferroviaire de moins de 2h30, un énième Ségur ou Grand débat) ?
Sachant que les 5 prochaines années seront déterminantes en matière de lutte contre le réchauffement climatique, nous serions tous coupables d’attendre 2027 pour agir vite et vraiment.
Premiers touchés par cette crise systémique, les territoires de proximité doivent ainsi prendre leur destin en main en déployant un véritable bouclier de la résilience locale fondé sur 4 piliers : l’autonomie, la solidarité, la sobriété et le bien-être.

Même pas mal ! Le bouclier de la résilience
Sobriété. L’urgence absolue
Afin de réduire notre empreinte carbone mais aussi faire des économies de précaution, nous devons apprendre à consommer/produire moins et mieux à toutes les échelles (services publics, entreprises, associations et bien sûr individus). Il s’agit d’opter pour une consommation/production sélective (exit les activités les plus écocides et/ou les moins essentielles).
Commençons par nous poser la question « Qu’est ce qui est vraiment utile à mon bien être ? Qu’est ce qui est inutile, voire mauvais pour moi et la planète ?»
A titre d’exemple, nous mangeons trop et souvent mal (trop de malbouffe, trop vite et souvent devant un écran) avec au final une obésité devenue endémique.
Plus largement, pour développer notre sobriété, nous devons privilégier une économie de l’usage en apprenant à :
- Entretenir/protéger/réparer
- Recycler
- Partager/lisser l’usage
- Utiliser raisonnablement
2 conditions pour réussir la sobriété à l’échelle locale :
- Construire, porter un récit, une trajectoire porteuse de sens qui nous libère de la consommation compulsive et de l’individualisme forcené pour mieux nous reconnecter à l’essentiel : le bien être.
- Compenser les baisses d’activité pour les commerçants et les entreprises locales car une société pratiquant la sobriété entraînera mécaniquement un ralentissement de l’activité économique.
Bien être
Il s’agit de remplacer l’injonction « consomme toujours plus pour exister » par « consomme moins pour vivre mieux ». Car pour devenir réalité sans en passer par une dictature verte, la sobriété ne doit pas être vécu comme un sacrifice ou un renoncement mais comme une promesse de bien-être. Une quête de sens et de bonheur dans la frugalité et le respect du vivant.
Rappelons que bien être et bonheur ne sont pas indexés sur le nombre de robes stockées dans sa chambre, sur la cylindrée de sa voiture ou le nombre de ses miles.
Nous devons engager un processus de désintoxication ; éclairer, éveiller les consciences afin de permettre aux individus de se reconnecter à leur être ; les amener à s’interroger sur leur mode de vie, sur ce qui compte vraiment (voir article « Cap sur la décroissance positive ! »)
De quoi ai-je fondamentalement besoin pour mener une vie heureuse ?
Que peut faire une collectivité locale ?
- Arrêt de la publicité dans l’espace public.
- Réalisation de campagnes de sensibilisation à l’économie de l’usage et à l’économie de l’être.
- Organisation de groupes de parole et d’évènements conviviaux réhabilitant le lien social et la tempérance.
Autonomie :
Rappelons que la recherche d’autonomie répond au besoin de réduire notre empreinte carbone (impact des transports) mais aussi de nous prémunir contre les risques de pénuries liées à d’éventuelles conflits internationaux ou de nouvelles pandémies.
De quelle autonomie s’agit-il ? Autonomie alimentaire, énergétique, financière (limiter la dépendance aux aides et subventions) et industrielle.
Les moyens de développer l’autonomie locale :
- Organiser la préférence locale (campagne de promotion des produits locaux).
- Renforcer la coopération intercommunale (jouer la complémentarité et mutualiser).
- Élaborer de véritables stratégies de résilience à l’échelle de chaque EPCI.
- Booster l’usage des monnaies locales.
- Faire appel au financement participatif (crowdfunding).
Solidarité et intelligence collective
4° pilier du bouclier local de résilience, l’intelligence collective (qui inclue la solidarité) constitue la condition de réalisation des 3 premiers. Difficile en effet d’imaginer progresser en matière de sobriété, autonomie et qualité de vie en empruntant la voie du chacun pour soi.
Indicateurs d’intelligence collective et de solidarité :
- Les plus fragilisés sont rémunérés pour participer à l’avenir du territoire (voir dispositif TZCLD). La lutte contre la pauvreté est l’affaire de tous !
- Soutien aux producteurs locaux pour compenser les baisses d’activité dues à l’effort de sobriété.
- Partage et mutualisation (les outils, les équipements, les véhicules, ..) via des centrales d’achats groupés, des coopératives villageoises, …
- Organisation du territoire en écosystème.
3 conditions pour réussir :
- Au sein de la population et des acteurs locaux, provoquer une prise de conscience d’une communauté de destin face aux défis actuels et à venir.
- Mettre en place une dynamique collective de progrès à la fois motivante et gratifiante en s’appuyant sur des outils d’intelligence collective.
- Mettre en place une démocratie locale extrêmement inclusive (voir Agorapolis) car les politiques de décroissance positive ne peuvent réussir que via le renforcement de la démocratie.
Le déroulement du processus de résilience locale
D’une manière générale, voici les moments forts d’un processus de résilience :
- Provoquer une prise de conscience (éclairer, réveiller) des défis à relever et des menaces à C/M/L terme, du sens de la vie et de la nécessité de solidarité.
- Susciter une dynamique collective de progrès, un désir d’agir ensemble.
- Proposer des modes d’emplois, des conseils permettant à chacun de traduire en action le désir de sobriété.
- Aider les plus fragilisés à se remettre debout en leur permettant de rendre des services utiles à la collectivité (TZCLD) ; partager et mutualiser les équipements (électroménager, outillages, …).
- Élaborer une stratégie de résilience (diagnostic et priorités) pilotée par la collectivité en complémentarité avec les territoires de proximité et en s’appuyant sur une mobilisation massive des habitants.
- Privilégier les produits locaux en s’appuyant sur une monnaie locale.
- Créer des activités et des emplois renforçant l’autonomie locale (crowdfunding).
Les territoires prospères de demain seront ceux qui auront su déployer leur bouclier de la résilience : Sobriété, bien être, autonomie, solidarité et intelligence collective.
Le combat sera d’abord et avant tout culturel !
Good night and good luck.

Entre réforme des retraites et interdiction des trottinettes en libre-service à Paris…
D’un côté une réforme des retraites qui va lourdement impacter l’existence de la majorité de la population mais qui lui est pourtant imposée.
De l’autre un référendum local qui invite les Parisiens à se prononcer sur un sujet mineur.
Faut-il s’étonner de la montée de l’abstentionnisme ?
Notre démocratie ne mérite-t-elle pas mieux ?
Les faits : Le 2 avril, la mairie de Paris a organisé une consultation « Pour ou contre les trottinettes en libre-service » (*)
(*) En octobre 2022, 400 000 utilisateurs uniques avaient utilisé une trottinette en libre-service, soit une hausse de 71 % en deux ans.
Organisation de la consultation :
- 203 bureaux de vote (ouverts de 9h à 19h)
- 1 270 agents mobilisés toute la journée
- + budget de communication
Bilan de l’opération :
- Sur 1,3 millions d’électeurs inscrits, moins de 8 % % de votants (soit un taux d’abstention de 92 %)
- Près de 90 % des votants (personnes âgées et a priori peu utilisatrices) se sont prononcés contre l’autorisation des trottinettes en libre-service
- Au total, une minorité d’électeurs prive la capitale d’un moyen de transport pratique et plutôt doux
A quand un référendum sur la fermeture des bars pendant l’heure de la sieste ou l’interdiction pour les jeunes des banlieues d’entrer dans les métropoles ?
Comprenons-nous. Notre propos n’est pas de nier les nuisances provoquées par ce type de services mais de pointer les effets contre productifs de consultations mal pensées.
En 2022, les trottinettes dans leur ensemble ont occasionné 3 morts à Paris. A titre de comparaison, rappelons qu’avec plus de 2 500 décès prématurés par an, la capitale française est la 4e ville d’Europe pour le nombre de victimes du dioxyde d’azote, selon une étude de « The Lancet Planetary Health ».
Mise en perspective du besoin de démocratie participative :
- Le monde est confronté à une crise transformation systémique (dérèglement climatique, récession économique structurelle, montée des tensions géo politiques, fracturation sociale, ..)
- Face à la montée des périls, seules l’intelligence collective et la solidarité nous apporteront l’indispensable résilience
- Pour les mêmes motifs, il est urgent de faire appel à l’esprit de responsabilité et à l’intelligence situationnelle plutôt qu’à l’accumulation d’interdits et de réglementations qui pèsent de plus en plus sur les libertés individuelles
- Dans leur immense majorité, les Français sont responsables et raisonnables à la ville comme aux champs. Alors pourquoi toujours leur faire payer le comportement d’une minorité ? Une démocratie adulte miserait sur l’esprit de responsabilité ; quitte à sanctionner les quelques irresponsables.
OUI, les élus locaux ont raison de vouloir associer leurs habitants à la gouvernance de la cité sachant que de plus en plus de français le souhaitent et qu’à l’échelle nationale, notre démocratie frôle l’asphyxie.
Encore faut-il respecter quelques conditions de réussite.
- Choisir un thème/sujet/question suffisamment vital pour susciter la participation de l’ensemble des habitants (et non pas uniquement les aînés et les CSP +)
- Fixer un taux de participation de l’ensemble des catégories de population en deçà duquel, la consultation est considérée comme non conclusive
- Avant la consultation organiser :
- Une communication virale qui (re)mobilise les abstentionnistes
- Des débats publics permettant aux différents points de vue de s’exprimer et de rechercher des solutions constructives qui privilégient le vivre ensemble
- Offrir la possibilité de vote électronique et de vote par procuration
En conclusion, face à la montée des colères et des conflictualités, les territoires de proximité risquent de se transformer en champs de bataille si les élus locaux ne prennent pas l’initiative d’un dialogue démocratique renouvelé.
Les consultations citoyennes contribuent à cette indispensable respiration démocratique locale mais elles doivent s’inscrire dans une stratégie d’ensemble qui privilégie un dialogue éclairé, constructif et permanent entre toutes les composantes de la population.

Introduction-contexte : L’anthropocène -qui désormais ne fait plus débat- nous met face à l’évidence d’une finitude des ressources planétaires. Sachons en tirer les conséquences rapidement afin d’éviter la multiplication des conflits (guerre de l’eau, des céréales, des terres rares, ..).
Définition des biens communs : Choses communes à l’usage de tous et sujettes à des dilemmes sociaux (surexploitation et accaparement, notamment).
Synonyme : patrimoine collectif
L’usage des biens communs pose la question « quelle planète et quelles conditions d’existence voulons-nous transmettre aux générations futures ? »
Les différentes classes de biens communs :
Bien commun matriciel : Notre planète en général car sans elle, nous aurions bien du mal à survivre.
On peut distinguer trois catégories de biens communs :
- Les quatre éléments naturels : L’eau (la guerre de l’eau a commencé), l’air (la pollution), la terre (l’appauvrissement des sols et l’épuisement des ressources naturelles), le vivant (nous assistons à l’effondrement de la biodiversité)
- Les éléments culturels : La démocratie et les libertés, les connaissances, les sites et monuments remarquables
- Les éléments matériels : Les routes, les ponts, les espaces publics, les infrastructures, ..
Des biens historiquement menacés
De tout temps, les biens communs ont subis les inconséquences de Sapiens.
Déjà, le philosophe grec Aristote avait mis en avant le problème de la tragédie des communs : « Ce qui est commun à tous fait l’objet de moins de soins, car les Hommes s’intéressent davantage à ce qui est à eux qu’à ce qu’ils possèdent en commun avec leurs semblables. »
Cette assertion mettait déjà en évidence le fait que ce qui appartient à tous est malmené. Faut-il pour autant accepter d’en passer par la marchandisation des biens communs pour en garantir la préservation : Eau potable, sites remarquables, eaux profondes, … ?
Les biens communs peuvent subir 2 préjudices cumulables :
- La surexploitation qui se traduit par l’épuisement des ressources et l’extinction des espèces
- La privatisation qui conduit à l’accaparement de l’eau, des terres, des rivages, des forêts, … au détriment du plus grand nombre
Ces menaces sont souvent le résultat d’une compétition aveuglée par l’espérance de profit via l’accès à des ressources de plus en plus rares.
Aussi, pour mettre un terme au « laissez faire les marchés » et à l’assaut des prédateurs, nos sociétés doivent s’organiser pour préserver nos biens communs. C’est à la fois vital et urgent.
Trois questions essentielles
La préservation de nos biens communs suppose de répondre à trois questions fondamentales :
- Concrètement, qu’est ce qui relève du bien commun ? Les ruines de la petite chapelle à l’entrée du village ? Le vieux saule dont les branches envahissent la cour de l’école ? Est-ce que les loups réintroduits relèvent de cette catégorie ou faut-il organiser des battues ?
- Quelle affectation et quel usage pour préserver les biens communs (communaux) ? Qui a l’usage du cours d’eau local, des terres agricoles ? Quel type d’agriculture ou d’industrie privilégier ou interdire ?
- Comment organiser la gestion des biens communs au quotidien ? Quelle gouvernance adoptée ?
Les stratégies de gestion des biens communs
On distingue trois stratégies susceptibles d’éviter l’épuisement et l’accaparement d’un bien commun :
- La nationalisation : L’État assure la gestion du bien commun
- La privatisation : La gestion est confiée à un acteur privé
- La collectivisation : Un collectif (local, national ou supranational) d’acteurs (habitants, entreprises, associations, ..) décident du sort de ce bien commun
Quelle que soit la solution retenue, il s’agit de préserver nos biens communs sans tomber dans les biais de la fossilisation (interdiction de planter un clou dans cette jolie poutre du 13° siècle) et la confiscation (la visite des calanques de Cassis réservée à une sélection de touristes fortunés ?). Un mot d’ordre devrait faire consensus : Ni sacrifiés, ni sanctifiés !
Convaincus que seule l’intelligence collective nous permettra de relever les défis à venir, nous proposons d’opter pour une stratégie de gestion collective des biens communs.
La gestion locale des biens communs : Se concerter pour en planifier l’affectation et l’usage
La gestion collective et donc concertée de nos biens communs devrait s’appuyer sur 3 piliers :
- Une vision stratégique : La quête de sens afin de dépasser les conflits et les égoïsmes. Remettre en perspective (en trajectoire) l’usage des biens communs afin de dépasser les conflits d’intérêts. Plutôt que de s’affronter sur les moyens, retrouvons-nous sur les finalités
- Des principes fondateurs : La responsabilisation des individus (la confiance réciproque), la solidarité, la primauté de l’usage sur l’appropriation
- Une organisation pratique de la gouvernance communautaire
Entrons plus dans le détail en commençant par décrire la première étape de ce processus de gestion collective d’un bien commun : L’élaboration concertée d’une stratégie d’usage.
Voici le début de la démarche proposée appliquée à l’exemple sulfureux des projets de bassines.
Fiche pratique
Bien commun – objet de la concertation : La ressource Eau.
La vision : Conséquence du dérèglement climatique (et de la pression démographique dans les métropoles), l’eau devient une ressource précieuse et son affectation/usage doit bénéficier au plus grand nombre et aux fonctions les plus vitales pour le vivant (Sapiens et l’ensemble de la biodiversité) : boire, se laver, irriguer nos cultures
L’impératif de résilience et de réduction de l’empreinte carbone mais aussi la nécessité de retrouver de l’autonomie (alimentaire, énergétique, monétaire) face aux menaces qui pèsent sur le commerce mondial doivent nous amener à privilégier la sobriété de tous et la relocalisation des activités
La gestion locale de la ressource en eau doit s’inscrire dans cette stratégie de résilience
L’organisation pratique d’ateliers de concertation :
Ces principes de développement étant discutés et validés par les parties prenantes, leurs représentants sont invités à participer à des ateliers leur permettant de répondre successivement aux questions suivantes :
- Comment réduire la consommation d’eau du territoire ? Quels sont les activités les plus consommatrices ? Quels sont les usages à limiter en priorité ? Quels sont les volumes d’eau (potables et non potables) indispensables à la vie locale ?
- Quelles solutions de remplacement aux usages peu résilients (quelles cultures, quelle agriculture privilégier) ?
- Comment assurer la transition (comment aider les agriculteurs) ? Quelle solidarité au sein de la population ? Quelle filière locale mettre en place ? Quel(s) business model(s) (comment rémunérer les agriculteurs en transition) ?
La mise en place d’une gouvernance collective : Une fois établie cette stratégie de résilience appliquée aux biens communs, il s’agit de mettre en place une gouvernance collective (Agorapolis) permettant d’assurer le déploiement et le suivi de cette stratégie.
Conclusion :
En ce moment de crise systémique (*), les collectivités locales seraient bien inspirées de déployer cette ingénierie de concertation avant que la situation ne dégénère en conflits ouverts entre les promoteurs d’un monde plus résilient et donc plus inclusif et les défenseurs d’une logique économique mortifère.
Mais attention, afin d’éviter le dialogue de sourds et les situations de blocage, il est impératif que la concertation soit précédée par la construction d’une vision stratégique. Cette vision permettra d’éclairer le processus de concertation.
Et vive la résilience concertée et l’intelligence collective !
(*) crise sociale, démocratique, économique, écologique, géo politique et peut être déjà financière

La tiny house (ou micro maison) a le vent en poupe dans de nombreux pays et cette tendance ne devrait pas s’inverser dans les prochaines années si les législations savent s’adapter à ce type d’habitat.
Mais de quoi parle-t-on ? La micro maison présente généralement les caractéristiques suivantes :
- Une surface au sol réduite (moins de 45 m° et le plus souvent 15 à 20 m°)
- Les commodités essentielles garantissant le confort de ses occupants : salle de douche avec toilettes, cuisine, chambre, salon
- Un aménagement extrêmement ingénieux permettant d’optimiser l’utilisation de l’espace
- Des roues permettant de la tracter
- Une structure en bois
L’acquisition d’une tiny house peut se révéler intéressant à plusieurs titres :
- Économique : Un prix accessible (le plus souvent inférieur à 50 000 euros) pour un réel confort de vie
- Existentiel : La possibilité de nomadisme (l’été au nord et l’hiver au sud) et d’autonomie énergétique (faible consommation voire autonomie totale si équipée de panneaux solaires)
- Écologique : Une faible empreinte carbone (à la construction comme à l’entretien) et un usage intensif de l’espace
A l’échelle du territoire, le mouvement des tiny houses contribue à l’étalement urbain et à une densification douce du territoire.
Créon – Un monde d’avenir est une communauté ouverte à toutes les bonnes volontés sans considération de statuts : collectivités locales, entreprises, associations, citoyens.
Notre vocation : Contribuer à la construction d’un monde plus résilient en misant sur l’intelligence collective de tous !
Afin de garantir notre agilité organisationnelle, nous avons choisi d’adopter la forme d’une communauté d’alliés informelle réunit autour d’une charte que voici.
A n’en pas douter, le monde aborde une crise systémique (économique, climatique, géo politique, sanitaire,..) durable et donc existentielle pour l’humanité.
Le dérèglement/réchauffement climatique (sécheresses, inondations, tornades, méga feux, ..) en particulier devrait générer de plus en plus de :
- Migrations massives vers les pays, régions les moins affectés
- Conflits d’accès aux ressources (eau, terres fertiles, températures clémentes, notamment)
- Coûts de réparation/dédommagement des sinistres insupportables pour le système banques/assurances
Dans ce contexte de tensions et d’incertitudes, il est urgent et prioritaire de créer un monde d’avenir ; porteur de sens et plus résilient.
Cet indispensable effort de résilience se fonde sur 4 principes directeurs :
- Miser prioritairement sur ce qui est essentiel à nos sociétés : la qualité de vie du plus grand nombre et la solidarité en place de l’enrichissement personnel et du chacun pour soi
- Se donner les moyens de la neutralité carbone (économie de l’usage, sobriété, économie circulaire, chasse aux gaspillages, à la sur qualité, partage, ..)
- Développer l’autonomie des territoires de proximité (autonomie alimentaire, énergétique, sanitaire,..)
- Mobiliser l’intelligence collective de tous et créer les conditions d’une démocratie plus inclusive. Sans adhésion et collaboration de l’ensemble des acteurs, rien ou presque ne sera possible.
Cette recherche de résilience est l’affaire de tous :
- L’État et les institutions
- Les collectivités locales
- Les entreprises
- Les collectifs, les associations
- Les individus
Il n’est plus temps d’attendre et de s’attendre, mais de se mobiliser et d’agir ensemble.
A la fois communauté et espace collaboratif dédié à la résilience et à l’intelligence collective, Créon un monde d’avenir conçoit et propose des outils permettant à tous (élus, chefs d’entreprises, associations, citoyens) de :
- Comprendre. En apportant une vision globale (systémique), finalisée (stratégique) et objective (scientifique) des évènements en cours (économiques, technologiques, sociaux, politiques, climatiques…) et de leurs conséquences.
- Agir. En proposant des modèles de sociétés porteurs d’avenir et une ingénierie permettant de déclencher l’engagement et l’action.
- Coopérer. En créant les conditions d’un dialogue sincère et constructif entre les acteurs ; en rapprochant et en facilitant la prise de décisions collectives malgré les égoïsmes et traditionnels clivages.
Notre devise : Éclairer, Mobiliser, Rapprocher !

Depuis 30 ans au service de la collectivité, TRAJECTOIRES est un acteur majeur du développement de Rennes Métropole. Son organisation, ses valeurs, la nature même des projets qu’elle pilote sont au cœur de la construction d’un territoire de plus en plus résilient.
Créée en avril 1992, la société d’économie mixte des transports collectifs de l’agglomération rennaise (Semtcar) a réalisé la maitrise d’ouvrage des lignes a puis b de Rennes Métropole.
Devenue en 2022 la SPL TRAJECTOIRES, sa finalité reste la réalisation des projets de la collectivité dans le domaine des mobilités, Son savoir-faire concerne les domaines suivants : mandats de maîtrise d’ouvrage, études, conseils, montages d’opérations.
A ce titre, elle assume l’ensemble des fonctions nécessaires à la bonne réalisation des missions qui lui sont confiées : gestion de projet, maîtrise financière, garantie de bonne fin des opérations, dossier d’assurances, maîtrise de la communication, contrôle, maîtrise des risques.
Elle rassemble de nombreuses compétences dans des métiers variés : systèmes de transports automatiques, génie civil, géotechnique, topographie, voirie, réseaux, informatique, communication, coordination, architecture, urbanisme, marchés publics et privés, etc.
Depuis sa création, cette société a été chargée de réaliser, au nom et pour le compte de Rennes Métropole, l’ensemble des études et des travaux des lignes a et b du métro, ainsi que les parcs relais qui sont associés. Elle pilote aujourd’hui le projet d’extension de capacité de la ligne a du métro et se prépare à prendre en charge la réalisation de lignes de Trambus dans la Métropole rennaise.
TRAJECTOIRES est en lien avec de très nombreux partenaires, tant institutionnels que privés, dans les domaines de la construction et des transports collectifs.
Sa participation à différents réseaux lui permet de démultiplier ses propres capacités : échange permanent d’expériences, accès privilégié à des experts de haut niveau, développement de méthodologies novatrices…Construire un monde d’avenir est une démarche collective !

Notre objectif : Accompagner, gérer et mettre en œuvre les projets de nos 30 actionnaires (communes et agglomération)
Créée en mai 2012, la SPL AGATE, société de droit privé à capitaux publics, accompagne ses communes actionnaires, présentes sur le territoire de Nîmes Métropole, pour des opérations d’aménagement, de construction ou d’exploitation de services publics à caractère immobilier, environnemental, commercial, ou toute autre activité d’intérêt général.
La SPL AGATE est aujourd’hui considérée comme un outil de développement, traduisant les ambitions des collectivités partenaires.
Quelques exemples d’opérations : Construction de gendarmerie, de crèches, de salle polyvalentes, réhabilitation de locaux commerciaux, d’ERP, ….
Quelques exemples de gestion de service public : Stationnement sur voirie, Office de tourisme, Centre aquatique, …
Toutes les opérations sur https://spl-agate.com/

La SAEDEL, Société d’Aménagement et d’Equipement du Département d’Eure-et-Loir, est une société d’économie mixte qui participe activement au développement du département.
Elle intervient depuis 1964 au service des collectivités locales d’Eure-et-Loir sous forme de contrat de concession d’aménagement, de mandat mais aussi d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
La SAEDEL a diversifié ses champs de compétence et intervient aujourd’hui en aménagement (habitat et parcs d’activités), immobilier d’entreprise, renouvellement urbain, construction d’équipements publics.
Par son expérience, son savoir-faire et la structure de ses services, la SAEDEL accompagne les maîtres d’ouvrage à chaque étape du projet : études préalables, montage juridique et financier, suivi des chantiers et commercialisation. La SAEDEL a développé des outils et méthodes de travail garantissant une qualité et une fiabilité de ses prestations. Elle s’appuie sur les compétences juridiques et techniques du réseau INTERSEM/SCET, groupe Caisse des Dépôts, dont elle est adhérente.
Pour en savoir plus
Notre offre d’ingénierie est le résultat d’un travail collaboratif (cluster) réunissant des compétences complémentaires : experts en stratégie, conduite du changement, management de projet et démocratie participative mais aussi des chefs de projet et des dirigeants d’entreprise.
Un grand merci en particulier aux aménageurs qui ont participé à nos travaux : Saedel, Assemblia, Agate, Trajectoires, Sers, Sep, Solorem, Thémélia, Seda,

Newport consulting assure la coordination du réseau.