Vous avez dit “Maladaptation” ?
Face à une menace environnementale, un organisme (animal, humain, entreprise, ..) peut adopter 3 comportements :
- L’inaction
- L’adaptation
- La maladaptation
Définition : Dans l’évolution, une maladaptation est un trait qui est plus nuisible qu’utile, contrairement à une adaptation, qui est plus utile que nuisible. Tous les organismes, des bactéries aux humains, présentent des traits inadaptés et adaptatifs.
La maladaptation consiste donc à adopter un comportement, à engager des actions qui à terme contribuent à aggraver le phénomène perturbateur.
Un exemple connu est celui du recours à l’air conditionné face à la montée des températures. Problème : la plupart des systèmes installés rejettent à l’extérieur de l’air chaud et tous accroissent la demande en énergie, donc les émissions de gaz à effet de serre. L’usage de l’air conditionné alimente un cercle vicieux. Le remplacement des véhicules thermiques par des voitures électriques est un autre exemple de maladaptation. Outre le fait que les stocks de métaux rares ne suffiront pas à satisfaire ce grand remplacement, leur extraction augmente l’empreinte carbone.
Pour juger de la qualité d’une mesure (adaptation ou maladaptation), il est donc essentiel d’adopter une approche systémique permettant de mettre en évidence les effets collatéraux (ou coûts cachés) à court/moyen/long terme.
Nul doute que le concept de maladaptation sera au cœur de nombre de débats à venir.