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Prospective territoriale : L’avenir des activités d’aménagement

A l’horizon de réflexion d’un projet stratégique d’entreprise (3 à 5 ans), les conditions d’exercice des activités d’aménagement sont appelées à changer considérablement.   En effet, que ce soit à court terme pour des motifs économiques (nécessité de faire des arbitrages budgétaires) ou à moyen/long terme pour des motifs climatiques (réduction de l’empreinte carbone), les collectivités territoriales vont probablement questionner le volume et la nature de leurs investissements structurants. Les industriels suivront sans doute la même pente pour les mêmes raisons.   Quelques éléments d’explication :

  Dans cette perspective, les entreprises au sens large qui pratiquent aujourd’hui des activités d’aménagement ont globalement 3 possibilités :

3 phénomènes structurants – Autant de pistes de diversification pour les acteurs du secteur

Dématérialisation et socialisation des projets d’aménagement  La judiciarisation croissante de la société, la montée des égoïsmes (NIMBY) et la volonté de plus en plus de citoyens d’être pleinement associés aux décisions rendent désormais incontournable le recours à une ingénierie de co-pilotage des projets sensibles et cela dès l’avant-projet. Cette ingénierie d’inclusion de l’ensemble des parties prenantes s’inspirera des outils de la démocratie participative et de la conduite du changement. Dans le même ordre d’idées, la nécessité de réduire l’empreinte carbone d’un territoire va amener les collectivités à privilégier une économie de l’usage et la responsabilisation des individus et des collectifs en place de coûteux investissements

Au total, seront bien inspirés les aménageurs qui développeront cette compétence d’ingénieur social et de facilitateur d’adhésion.  

Constitution et animation d’éco systèmes locaux  De toute évidence, les actions individuelles ne suffiront pas à relever les défis contemporains et à venir (par exemple, la réduction de l’empreinte carbone d’un territoire, la recherche d’autonomie énergétique). Il s’agit de mobiliser l’ensemble des énergies et intelligences du territoire à commencer par celles des entreprises locales. D’importantes économies pourraient être ainsi réalisées si ces entreprises mutualisaient davantage certaines de leurs fonctions (informatique, comptabilité, ..) ou si elles partageaient leur effort de R&D pour réduire leur empreinte carbone par exemple. Pour se constituer et se développer, ces éco systèmes locaux (meute d’entreprises qui misent sur les complémentarités et les synergies) auront besoin d’un organisateur, d’un animateur. Les aménageurs pourraient exercer cette mission pour le compte des collectivités.  

Inclusion des projets d’aménagement dans des stratégies de résilience globale  A l’avenir, tout projet d’aménagement, tout projet immobilier d’envergure devra s’inscrire dans une stratégie globale et cohérente de résilience territoriale. Il s’agit de mettre fin à l’empilage de projets au fil des mandats et à une programmation trop souvent en silos. Priorité à la réduction de l’empreinte carbone, à l’emploi des ressources locales, à la mobilisation massive de l’intelligence collective. Or, les collectivités -hormis peut-être certaines métropoles- ont rarement les moyens de cette ingénierie globale et finalisée de l’impératif de résilience. Les aménageurs seraient légitimes à éclairer la commande publique en proposant aux collectivités ce conseil en stratégie de résilience.    

En résumé. Pour s’assurer d’un développement plus résilient, les collectivités locales vont avoir besoin de 3 compétences clés :

  Autant d’opportunités pour les professionnels de l’aménagement.    

Good night and good luck

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