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2022 : L’été de trop !!??

Sécheresse, canicules, méga feux, inondations, rationnements de l’eau, … et peut être à la rentrée, nouveaux épisodes Cévenol.

Face à un changement/Dérèglement climatique qui s’inscrit dans la durée (au moins 30 ans) et nous frappe tous de plus en plus fort au quotidien, espérons que cet été sans fin aura permis à quelques millions de français supplémentaires de prendre conscience de la gravité de la situation.

Mais combien seront-il dans les prochains mois à se mobiliser concrètement pour qu’enfin soient mises en œuvre les recommandations du GIEC, du Shift project et de l’ensemble de la communauté scientifique ?

Pourtant si l’on mérite ce dont on hérite, il est urgent de mettre fin au greenwashing et d’agir vraiment et enfin à 4 niveaux :

Il s’agit de passer de la résistance vaine à une récession structurelle annoncée (*) à celle d’acteurs résilients dans un monde en transformation rapide.

(*) Récession à rebonds probable du fait des menaces à C/M/L terme : Tensions géo politiques et commerciales, pandémies, nouveaux accidents climatiques, conflits sociaux, ..

Car si nous attendons plus longtemps, le risque est grand que face à la vague qui se rapproche, les phénomènes les plus délétères -déjà à l’œuvre- ne l’emportent :

Comment lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

Précision : Face à un risque quel qu’il soit, il existe plusieurs attitudes possibles :

Sachant que les 2 premiers traitements ne sont pas raisonnables, reste à investir massivement dans l’atténuation et l’adaptation.

Or, plus nous retardons notre effort d’atténuation plus nous nous condamnons à une situation intenable : montée exponentielle des coûts d’adaptation/réparation/dédommagement avec au final la menace d’effondrement du système d’assurance et/ou la précarité climatique pour de plus en plus de français dans l’incapacité financière de s’assurer correctement.

2 axes d’atténuation du risque climatique :

Sachant que les 3 prochaines années seront déterminantes (**) dans le combat contre le réchauffement climatique, la sagesse incite à opter immédiatement pour la sobriété.

(**) Pour rester sous un réchauffement global de + 1,5 °C, les émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre un pic au plus tard d’ici à 2025 – dans trois ans, donc. Puis elles doivent diminuer de moitié d’ici à 2030. Ce qui signifie qu’il faut une action immédiate. Et non pas que nous pouvons encore attendre 2025 pour réagir avant la catastrophe.

Le référentiel de la sobriété

Que ce soit à l’échelle collective (nation, territoire, entreprise) ou individuelle, voici les actions qui peuvent être engagées en matière de sobriété :

(***) De plus en plus de consommateurs et d’associations de protection de la nature multiplient et musclent leurs actions.

Les obstacles à la sobriété

Ils ne sont pas techniques puisque l’on sait déjà ce qu’il faudrait faire mais d’abord culturels/idéologiques et physiologiques/situationnels.

L’obstacle culturel et idéologique :

Il réside dans la difficulté à obtenir un changement de comportements de la part d’organisations et d’individus conditionnés depuis près d’un siècle par le « consommer/produire plus, c’est exister » ; cette injonction culturelle à toujours plus consommer, à produire toujours plus, à exploiter jusqu’à la lie la planète et le vivant constitue encore le leitmotiv majoritaire du Sapiens économicus.

Ainsi pour la plupart de nos contemporains, sobriété et frugalité sont encore synonymes de régression, de renoncements, de sacrifices alors qu’objectivement et à titre d’exemple les végétariens qui ont fait ce choix ne sont pas plus malheureux que les carnivores.

Dans ce contexte, les prétextes à l’inaction climatique ne manquent pas :

Si l’on veut éviter une fois de plus la contrainte, la punition, l’infantilisation, il nous faut donc rapidement transformer nos imaginaires, réenchanter nos parcours de vie, rendre désirable d’autres choix de société, d’autres pratiques individuelles et collectives.

Des sociétés et des comportements fondés sur le Care ; c’est-à-dire non plus sur le culte de l’enrichissement matériel, de la réussite individuelle et de la consommation ostentatoire mais sur le partage, la solidarité, la convivialité et la consommation/production raisonnées. Liberté, égalité, fraternité face au défi climatique en quelque sorte.

A priori, cela semble à notre portée tant les dégâts du libéralisme deviennent insupportables pour la planète et ceux qui l’habitent.

Encore faut-il mettre fin aux mythes de la croissance infini et de la mondialisation heureuse pour enfin concrétiser l’utopie de sociétés fondées sur ce Care.

N’oublions pas que l’utopie libère là où le mythe aliène.

Suite le mois prochain

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