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La gestion positive de la décroissance à l’échelle locale

Par Antoine Cariou

Vitré le françois vise de devenir un « territoire à énergie positive », avec 100 % d’énergies renouvelables et locales.

De grandes tours bleues et roses à la peinture défraîchie, des volets fermés et des vitres cassées. Dans le quartier du Hamois, bastion ouvrier historique de Vitry-le-François (Marne) aux 1 400 logements – la plupart vides –, les signes du déclin industriel de la ville se lisent autant dans la pierre qu’à travers les derniers résultats des recensements de la population.

En 1975, la « cité rose », surnommée ainsi en raison de ses trottoirs et ses tuiles couleur saumon, frôle les 20 000 habitants. Mais, depuis, elle se dépeuple et s’appauvrit, frappée par un phénomène de décroissance urbaine, c’est-à-dire « un processus de perte de population et/ou d’emplois sur une période longue, qui provoque une déstructuration de la société locale et une crise sociale avec une augmentation des espaces vacants », définit l’urbaniste Yoan Miot.

En 2018, lors du dernier recensement de population effectué par l’Insee, Vitry-le-François ne comptait plus que 11 500 habitants. Contrairement à d’autres villes-centres, la périurbanisation n’est pas responsable : dans le sillage de Vitry, son agglomération tire aussi la langue.

Cette décroissance n’est pas un cas isolé. Avec ses voisines, Bar-le-Duc ou Troyes, la commune fait aujourd’hui partie de ces villes moyennes de la « diagonale du vide » qui perdent inexorablement des habitants.

La suite sur le site d’Alternatives économiques

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