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Mobiliser l’intelligence collective à l’échelle d’un territoire

Il était une fois un contexte environnemental pour le moins préoccupant…

A moins de vivre dans un monde parallèle béni des dieux (Disneyland ou mieux Santorini), force est de constater que l’humanité affronte une crise systémique existentielle (*) :

(*) “L’humanité entière est confrontée à un ensemble entremêlé de crises qui, à elles toutes, constituent la Grande Crise d’une humanité qui n’arrive pas à accéder à l’Humanité”
Edgar Morin

Ces mécanismes interagissant, la possibilité d’un effondrement de ce qui constitue nos systèmes de vie (démocratie, protection sociale, pouvoir d’achat, ..) n’est plus totalement improbable.

Seule certitude dans ce contexte, les prochaines années seront synonymes d’instabilité et de risques (menaces mais aussi opportunités).

La priorité absolue est donc de développer notre agilité et plus particulièrement notre résilience individuelle et collective (pays, entreprises, collectivités locales, associations)

N’attendons pas la rupture d’approvisionnement ou la prochaine pandémie pour développer notre résilience !

A l’échelle des territoires de proximité (EPCI) et de leurs habitants, il s’agit d’acquérir et de cultiver 3 aptitudes jusqu’à présent absentes des manuels de développement :

Au cœur de ce réacteur de la résilience locale se trouve l’intelligence collective car le chacun pour soi y compris responsable (le fameux et charmant colibri) ne suffiront pas à affronter les défis à venir. Il s’agit de mobiliser et de combiner l’ensemble des énergies/ressources locales.

Définition et enjeux de l’intelligence collective

Intelligence collective : Capacité (ou propriété) d’un groupe d’humains à collectivement imaginer et concevoir des solutions de type « 1+1=3 » ; où le tout représente plus que la somme des parties.

Concrètement, à l’échelle d’un territoire, l’intelligence collective se caractérise par :

Sur chacun de ces points, la collectivité doit être à la manœuvre car les choses ne se feront pas spontanément.

A l’inverse, l’absence d’intelligence collective se matérialise de la manière suivante :

Petit état des lieux de la situation en France.

Nul besoin de noircir le tableau pour constater que la France souffre aujourd’hui d’un déficit d’intelligence collective. Plusieurs symptômes permettent de l’affirmer :

Ainsi si rien n’est fait, face à la montée de la pression environnementale (accidents climatiques, migrations, crise économique, rupture d’approvisionnement,…), le bateau France risque :

Nombre d’élus locaux observe une incapacité grandissante à vivre ensemble, à s’accorder sur des solutions. La judiciarisation croissante des sociétés, la montée des égoïsmes (NIMBY) et des fake news multiplient les occasions de conflits d’intérêts (ex : les plans climat, les choix d’équipements,..)

Que peut-on faire à l’échelle d’un territoire, d’une collectivité, d’un élu local de bonne volonté ?

Éclairer les consciences, créer les conditions d’une mobilisation et d’une collaboration de l’ensemble des acteurs locaux (collectivité locale, associations, entreprises, habitants) pour développer les capacités de résilience individuelle et collective.

Soyons plus précis : Il s’agit pour la collectivité locale de réussir à l’échelle de chaque habitant (retraité, chef d’entreprises, étudiants, salariés, « sortis de l’emploi », « sauvageons », ..) :

Condition première de réussite : ces 2 phases doivent pouvoir compter sur une communication massive et moderne de la collectivité et de ses alliés.

Zoom sur les 2 phases du processus de mobilisation de l’intelligence collective

Phase 1 : Le lâcher prise, la revitalisation du lien social et le développement de la convivialité

Cette phase s’adresse principalement aux habitants qui pour des raisons diverses ne seraient pas prêts à participer à la phase 2

Explication/justification de cette phase : Force est de constater que nombre de nos concitoyens sont peu enclins à participer à des collectifs, à s’impliquer dans des projets associatifs, des conventions citoyennes. Le manque de temps est souvent évoqué alors que nous savons passer des heures quotidiennes devant nos écrans (tv, smartphone, tablettes, consoles). Les motifs sont souvent ailleurs : la dévalorisation de soi, le manque de confiance dans l’organisateur, la routine/la paresse, la procrastination, les addictions (alcool, jeux, ..), l’agoraphobie, … Aussi, avant d’espérer impliquer l’ensemble d’une population dans des comités de quartier, des ateliers ou des conseils de développement, faut-il commencer par une promesse de valeur modeste mais séduisante aux yeux du plus grand nombre : Sors de chez toi et viens t’amuser !

Il s’agit d’organiser/proposer des évènements/rendez-vous conviviaux permettant aux habitants de :

Les solutions techniques pour (re)créer du lien social et booster la convivialité de proximité existent déjà. On peut citer à titre d’exemple :

Phase 2 : L’apprentissage de la construction collective et l’organisation de la démocratie locale (AGORAPOLIS) :

Précision : Avant de déclencher la phase 2, les élus locaux doivent décider du niveau de démocratie qu’ils visent :

Authentique empowerment, cette phase consiste à amener les habitants à :

Cette seconde phase doit pouvoir s’appuyer sur un système de démocratie locale inclusive

A titre d’exemple, AGORAPOLIS propose le déploiement de 3 instances de gouvernance complémentaires :

Outils complémentaires :

En conclusion :

Face aux périls qui se présentent à elle, l’humanité ne peut s’en remettre à la pensée magique :

L’indolence, l’attentisme ne sont plus de mise. Ensemble, nous devons nous battre pour une humanité porteuse d’avenir.

Les élus locaux et leurs équipes ont l’opportunité et la légitimité pour impulser cette dynamique de l’intelligence collective à l’échelle de leur territoire.

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